100 % humaniste 100% concret 100% dévoué

Philippe  BENSAC

 
 

LE SENS DE L'ACCUEIL

Evidemment, les réfugiés font peur à certaines populations installées.

Evidemment, la compassion est à géométrie variable.

Evidemment, il existe des citoyens exclusifs de toute solidarité, fût-elle familiale.

Mais évidemment et heureusement, le sens de l'accueil des "damnés de la terre" est encore présent dans notre culture des Lumières et de la République laïque. C'est aussi la grande valeur ajoutée commune de notre civilisation européenne, aux cultures si fortes, variées et antagonistes, mais enfin pacifiées depuis 70 ans grâce à la construction démocratique de l'UE et sa devise "UNIE DANS LA DIVERSITE".  

LE SENS DE L'ACCUEIL, c'est LE SENS DE L'ALTERITE, LE SENS DE LA SOLIDARITE, LE SENS DE LA TOLERANCE BIENVEILLANTE.

Pour autant, accueillir n'est pas suffisant, il faut "bien accueillir", bien pour les réfugiés, bien pour les hôtes.

Le filtre de l'Etat, par son organisation dédiée, l'OFPRA, est essentiel afin de réguler les demandes d'asile. Le droit d'asile est d'ailleurs le seul en cause dans la situation que nous vivons, invitant au silence tous les théoriciens de l'invasion barbare.

Ce droit d'asile, constitutionnel en France, est également du ressort européen (Convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales). Pourquoi ?

Pour répondre à la nécessité d'harmoniser les réglementations nationales, mais uniquement en ce qui concerne les droits individuels, notamment face aux procédures judiciaires.

Qui se plaindra qu'il n'y ait plus distorsion, voire aberration, dans le traitement d'Etres Humains au sein de  l'Union Européenne ?

Cependant, la crise des réfugiés Syriens et Irakiens renvoie l'Union Européenne à la nécessité de créer, ici et maintenant, un droit collectif européen d'asile. Sommes nous prêts à ce transfert de souveraineté ?

Il semblerait que l'acceptation de la notion de quota soit un premier pas judicieusement franchi par l'Allemagne et la France. Reste à convaincre les Etats verrous que sont l'Espagne et la Pologne, pourtant très concernés par les migrations issues de leur récente histoire totalitaire...

Il faut donc déverrouiller.

Un guide du "bon sens de l'accueil" à destination des populations récalcitrantes et de leurs dirigeants ou représentants pourraient expliquer :

- qu'il convient d'organiser à destination un premier accueil d'urgence "sanitaire" et "civil" afin de permettre la bonne administration de la demande d'asile et et des moyens d'intégration dans la collectivité d'accueil.

- que l'accueil contractuel donc limité dans le temps dans des familles volontaires disséminées géographiquement favorisera cette intégration au plan humain, linguistique, et plus largement culturel, économique, et civique. Le spectre et la peur des ghettos s'éloigneront naturellement.

- que l'accueil dans nos institutions et notre tissu économique à long terme ne sera pas systématique, mais bordé à la fois par un comportement sans faute pénale et la volonté exprimée légalement de rester dans la communauté européenne.

Bourges, son agglomération et le département du Cher pourraient expérimenter cette logique du "bon sens de l'accueil" en lançant un appel aux familles afin de circonscrire une capacité effective de "réceptifs"  au regard du quota d'Etat, et en proposant un contrat-type d'accueil défrayé limité à 3, 6, voire 12 mois maximum avant insertion par et dans  les dispositifs institutionnels locaux et nationaux.

Les collectivités auraient alors le temps d'étudier consensuellement la meilleure intégration des réfugiés devenus plus autonomes et désireux de s'établir dans notre territoire.

Bourges et le département du Cher ont répondu de longue date aux flux migratoires sur fond d'asile donné aux plus démunis face à la violence de ce monde, Italiens, Espagnols, Portugais, Polonais, Maghrébins, Cambodgiens, Vietnamiens, Laotiens, Hmongs, Kosovars, Bosniens, Libanais,... Alors, poursuivons l'oeuvre humanitaire de nos prédécesseurs

J'associe au passage une pensée personnelle à Jean-François DENIAU, qui a si bien démontré qu'on ne pouvait prétendre à se déclarer humaniste qu'en étant capable d'actes humanitaires, au premier rang desquels, le SENS DE L'ACCUEIL.

Philippe BENSAC

 



2015-09-09 17:35:28


 

L’Europe, ça coûte trop cher ? FAUX !


Le problème du budget européen, ce n’est pas qu’il coûte trop cher. C’est au contraire la faiblesse de son montant : 1% du PIB européen quand le budget fédéral américain représente 28% du PIB américain !
Quelques comparaisons sont éclairantes : Budget de l’Union européenne pour 500 millions d’habitants : environ 140 milliards d’euros ; Budget de la France pour 65 millions d’habitants : environ 365 milliards d’euros ; Budget des Etats-Unis d’Amérique pour 315 millions d’habitants : environ 4000 milliards de dollars. Le budget européen est avant tout un budget d’investissement. Les dépenses de personnel ne représentent que 6% du total quand le budget français est à 90% un budget de fonctionnement.
La question politique majeure est celle de l’augmentation sensible du budget de l’Union, bien au-delà du seuil de 1% du PIB, car l’Europe ne sera politique que si elle obtient les moyens budgétaires de ses ambitions.

Source : Fiches pédagogiques du Conseil d'Orientation Stratégique du ME-F

 
 

2014-06-20 17:02:03

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